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QUE MAJOIEDEMEURE#2025

Tout peut être réinventé à chaque instant.

La création est une lecture infinie...

J’aborde Que ma joie demeure #2025 comme une nouvelle création. Bien plus que lors de la création en 2002, je me sens maintenant riche des subtilités du savoir de mon métier, après la traversée des grandes fresques chorégraphiques de Mass b (2016) et de Requiem-la mort joyeuse (2022).

Repentir, rature, réécriture... de la trace du premier trait à ce qu'on aura corrigé.

Tel le peintre qui travaille son tableau en y posant des « repentirs », éléments qu’il cache, efface ou transforme, je connais les séquences et les paramètres de Que ma joie demeure pour lesquels je souhaite retrouver une liberté de création en les ranimant avec mon expérience d’aujourd’hui.

« Et celui-là, c’est J-S. Bach, le gros plein de notes. Si je préfère sa musique à toutes les autres, c'est parce qu'elle est délivrée du sentiment. Pas de chagrin, pas de regret ni de mélancolie : juste la mathématique des notes comme le tic-tac des balanciers d'horloge.
Comme la vie qui s'en va dans la vie. »

Christian Bobin in La Folle allure

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2002-2025

Les deux époques évoquées.

Inventer Que ma joie demeure #2025, plus de vingt ans plus tard, c’est décrypter les fondamentaux de mon écriture issue du métissage entre danse baroque et contemporaine. J’ai pétri l’historicité de la danse baroque pour la faire vivre en tant que matière actuelle.

Je prolongerai cette démarche volontairement irrespectueuse en redonnant vie à cette œuvre emblématique de mon travail pour aller vers une mise en abyme empreinte d’indiscipline.

De l’étendue d'une création.

J’ai tellement côtoyé Que ma joie demeure que j’en connais les lignes fondamentales et tous leurs détails. J’y reconnais avec une complicité de longue date, celles auxquelles je tiens. J’y retrouve aussi des séquences qui ne me semblent pas abouties. Je sais où poser mes « repentirs », ce que je souhaite effacer ou transformer pour donner une plus grande cohérence à ce long crescendo jouant du plaisir ludique qui traverse toute la pièce.

De l'alchimie des corps.

Avec les dix nouveaux interprètes, ensemble, nous allons convoquer la corporalité baroque, tonique et centrée, qui donne aux corps cet éclat si particulier. Les danseurs de 2025, je les ai choisis pour leur énergie généreuse que j’aime tant voir sur un plateau. Ce joyeux métissage des deux postures sera un des facteurs de la métamorphose de la pièce. Nous allons faire évoluer le plaisir du langage chorégraphique référencé au baroque, spécifique dans son rapport précis au temps musical en le conjuguant avec un immense phrasé spatial.

L’alchimie reste la même, faire exister un groupe dont la rigueur de l’écriture est lisible tout en donnant aux interprètes une zone de liberté dans laquelle, ils trouvent leur plaisir au sein des prises d’espace de la construction musicale et chorégraphique. Danser au sein du groupe, y puiser son énergie sans être entravé procure un tel plaisir entre les interprètes que le public en ressent de l’empathie.

Dialogue jubilatoire entre écriture musicale et chorégraphique.

La matière essentielle de Que ma joie demeure #2025 demeure la musique jubilatoire de J-S. Bach et de ses concertos Brandebourgeois.

J’ai vécu avec cette musique depuis mon enfance, j’en ai analysé la partition musicale en 2002 pour la création, je l’ai entendue durant les répétitions et les 180 représentations et je la retrouve aujourd’hui avec la même émotion. Elle m’aura énergisée durant toute mon histoire. Rouge est le tapis de danse comme cette inimaginable vitalité musicale.

J-S. Bach, Concertos Brandebourgeois The Amsterdam Baroque orchestra, direction Ton Koopman.
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Danseur
danseuse

Espace et musicalité.

C’est bien dans le travail avec la partition musicale que cette pièce a été une étape fondamentale de ma démarche de création.

Un orchestre chorégraphique.

En 2002, la note d’intention qui l’accompagnait est toujours aujourd’hui la ligne directrice de mon travail de chorégraphe. Faire que chaque danseur ait un corps « instrument de musique », que la communauté des interprètes vive le rapport à la partition musicale comme un orchestre. 

Dialogue.

Que ma joie demeure #2025 est l’aboutissement de ce dialogue jubilatoire entre écriture musicale et chorégraphique.

Si le corps du danseur était un instrument de musique

- Béatrice Massin
5 octobre 2002

Si la Compagnie fêtes galantes devenait un orchestre chorégraphique...

Un sol rouge, éclatant, conçu pour devenir sous les pieds des danseurs un instrument de musique laissant sonner les « glissés », les « tombés », les « frottés » spécifiques à la danse baroque.

Des costumes sobres permettant de lire les corps. Un jeu de couleurs chaudes et lumineuses, jouant sur une harmonie, des nuances subtiles propres
à chaque interprète. Un détail vestimentaire, clin d’oeil, nécessaire pour installer une complicité avec le monde baroque.

Une architecture chorégraphique à partir de phrases, très lisibles d’abord, à l’unisson puis en canons, en fugues, en questions, en réponses, en sujets, en contre-sujets.
Un son recherché et longuement étudié des pas, base de la phrase chorégraphique, partant de l’ensemble parfait pour aller vers la plus grande des polyphonies.

La musique de J. S. Bach se glisse alors dans cette charpente chorégraphique conçue pour l’accueillir et jouir de son dynamisme et de sa plénitude.
La musique arrive donc en contraste ou en prolongement des climats installés par la danse.

La danse est un complément, une prolongation de la musique. Il y a des moments où seul le son des pas des danseurs accompagne les mouvements. Cela permet de mieux apprécier le moment où cette danse en silence se fond dans la musique.

Un dialogue de plaisir entre la musique et la danse ; le mouvement indispensable à la musique et à la musicalité de la danse.

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Générique

Conception et chorégraphie : Béatrice Massin

Assistante à la chorégraphie : Béatrice Aubert et Wu Zheng

Distribution : Lou Cantor, Antonin Chediny, Rémi Gérard, Yan Giraldou, Marion Jousseaume, Mylène Lamugnière,

Léa Lansade, Clément Lecigne,  Enzo Pauchet, Alessia Pinto.

Musique : J-S. Bach, concertos Brandebourgeois (2e, 3e, 6e) enregistrés par « The Amsterdam Baroque orchestra », direction Ton Koopman.Duo « Wir eilen », Cantate BWV 78, enregistrée par la Chapelle Royale, direction Philippe Herreweghe.

Création sonore : Emmanuel Nappey

Création lumière : Rémi Nicolas assisté de Thierry Charlier

Création costume : Dominique Fabrègue, recréés par Clémentine Monsaingeon

Contact

Production

Catherine Monaldi

Téléphone

09 81 04 50 50

06 80 22 62 37

E-mail

Dossier du spectacle

Photos © Jean-Pierre Maurin / Création graphique : alsonative.com

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